dimanche 10 février 2013

Grin

Assis au faîte de la nuit, Grin
D'un œil arrogant surveille son domaine
Ruelles et toits comme autant de collines
Où il dénie à la lune le droit d'être reine

Le cœur de Grin est empli d'orgueil.
Il est fier et vaniteux, ce chat citadin ;
Persuadé que comme une fleur que l'on cueille
La ville endormie lui appartient

Il déambule, funambule
Au milieu de ses sujets assoupis
Il refuse de voir, sa fragile bulle
Peu à peu éclater lorsque disparaît la nuit

Et la ville s'éveille.
Derrière l'horizon des toits apparaît l'astre sanglant ;
Grin effrayé fuit le soleil
Qui le destitue en ricanant

Autour du chat apeuré se pressent
Quantité de gamins aux figures hilares
A coups de pierres le caressent
Détruisent avec méthode, son égoïste gloire

Grin se retire le cœur meurtri
L'orgueil en miettes, le pelage écarlate ;
Sa fierté piétinée, veut rentrer au logis
Au roi tombé, au roi déchu, échec et mat.

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